Il y a 45 ans, le Congo-Kinshasa se libérait du joug belge après 75 ans d’histoire coloniale. Fête de l’indépendance, le 30 Juin représente donc un jour important pour tous les Congolais. L’occasion idéale de manifester sa joie à travers les chants et la danse !
Certains en profitent pour faire d’une pierre deux coups en fêtant en même temps quelqu'autre événement. C’est le cas de Beaugos, pisteur WWF, qui en ce jour célèbre son premier mariage au village de Makaa, non loin de Mbee.
Etant membre du WWF, je suis cordialement invitée, de même que l’ensemble des pisteurs qui m’accompagnent à la fête. A mon arrivée, je découvre une petite place colorée de multiples pagnes, aménagée de tables, chaises et canapés à l’ombre d’un arbre.
Les invités tardent, le maître de cérémonie s’impatiente. J'en profite pour visiter les fourneaux et rencontrer les cuisiniers. Quand enfin tout le monde est là, chacun montre son invitation avant d’être installé à sa place.
Les invités tardent, le maître de cérémonie s’impatiente. J'en profite pour visiter les fourneaux et rencontrer les cuisiniers. Quand enfin tout le monde est là, chacun montre son invitation avant d’être installé à sa place.
Fourneaux où se prépare le repas de mariage |
Cuisiniers du mariage |
Vêtus harmonieusement de costumes taillés sur mesure, Beaugos et sa future femme, Nicole, s’attablent à leur tour après un petit défilé autour de l’assemblée. S'ensuivent quelques discours ponctués d’applaudissements et, sans plus de cérémonie, les deux jeunes gens se trouvent officiellement mariés.
On m’explique qu’il existe ici 3 types de mariage. Les mariages religieux et civils, que l’on connait en Occident, et le mariage coutumier que l’on célèbre aujourd’hui. Ce dernier permet d'officialiser le couple auprès de la communauté villageoise et du chef de terre.
Les mariés: Beaugos, pisteur WWF et Nicole |
Beaugos et Nicole étant maintenant mari et femme, les festivités peuvent commencer! Les invités profitent d'un copieux repas: haricots, brochettes de boeuf et traditionnels chikwangue et pondu.
Quand enfin tout le monde est rassasié, les danseurs entrent en piste.
A l’entrée du village débutent pendant ce temps les premières danses traditionnelles. Au rythme des percussions, les gens se dandinent de plus en plus nombreux. Un homme muni d’un sifflet orchestre la chorégraphie : d'un côté de la piste, quelques couples s’avancent progressivement jusqu'à atteindre une lignée de danseurs du côté opposé qui attendent qu'une place se libère.
Pendant plusieurs heures, les pieds tapent encore et encore jusqu'à soulever un épais nuage de poussière.
Les danses durent jusqu'à la tombée de la nuit. La foule se disperse alors pour continuer la fête en petits groupes aux quatre coins du village, jusque tard dans la nuit... Les Congolais méritent décidément bel et bien leur réputation de savoir faire la fête!
héhé eh ouais, c'est comme ici à la Réunion. Les fêtes comme ça on appelle ça les "bal la poussière" avec toute la poussière que ça soulève ;)
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